Avec une superficie de 1 510 km², le Masai Mara est le parc le plus connu du Kenya. Réputé pour ses populations d’éléphants et de grands fauves, il est chaque année, en été, le lieu idéal pour assister à la grande migration des gnous dans son expression la plus spectaculaire : la traversée de la rivière Mara à laquelle le parc doit son nom. Considérée comme la septième merveille naturelle d’Afrique ou l’un des dix merveilles du monde, la Grande Migration prend place de juillet à fin septembre.
Les grandes plaines du parc sont alors sillonnées par des millions de gnous et de zèbres qui viennent ici brouter l’herbe verte et tendre qui pousse après les pluies. Pour cela, les animaux ont parcouru des milliers de kilomètres depuis la région du Ngorongoro, en Tanzanie. Le parcours est semé d’embûches. Les prédateurs sont en embuscades bien décidés à profiter pleinement de cette débauche de proies faciles (c’est aussi le moment où les gnous mettent bas) et puis, il y a les obstacles naturels dont le pire est la rivière dont les berges abruptes sont de véritables pièges pour les animaux qui s’y bousculent, se piétinent et se noient par centaines quand ils ne sont pas happés par les crocodiles. Ce spectacle attire chaque année des milliers de visiteurs, ce qui peut parfois créer de véritable embouteillages à certains endroits au plus fort de la saison. Nous vous conseillons donc d’éviter le mois d’août et de tenter votre chance en septembre !
Un brin d’histoire
A la date de sa création, en 1961, le sanctuaire de vie sauvage du Mara a une superficie de 520 km² qui couvre l’actuel Triangle du Mara, zone située à l’ouest et considérée comme la plus belle et la plus riche en animaux. Peu de temps après, il est étendu vers l’Est et, en 1974, obtient son statut de réserve nationale avec une superficie de 1 821 km². Ce statut vient du fait que les tribus Maasaï gardent le droit d’y faire paître leurs troupeaux. D’ailleurs, un certain nombre de terres leurs seront par la suite rétrocédées. L’idée était alors de préserver l’ensemble de l’éco-système qui permet à la grande migration de se dérouler depuis des milliers d’années. Le Mara vient donc s’emboîter au sud dans le prolongement naturel du parc tanzanien du Serengeti. Ensemble, cela représente pas moins de 25 000 km² d’espace protégé. A l’ouest, le Mara est bordé par les falaises Oloololo, au nord et à l’est, sa frontière jouxte les terres maasai dont beaucoup sont désormais louées à des lodges (système des concessions). Outre ses magnifiques paysages de savane parsemée de rivières et de points d’eau, le Maasai Mara est surtout connu pour sa faune, abondante et variée. S’y trouvent les fameux « Big Five», lion, léopard, éléphant, buffle, rhinocéros noir même si ce dernier est rare à observer (il doit en rester une trentaine dans toute la réserve !), des hippopotames et des crocodiles en nombre, sans oublier les girafes, une foule de gazelles (Grant, Thompson…) et d’antilopes (élan,impala, bubale…), des hyènes, des guépards et beaucoup d’autres espèces plus rares telles que le chacal, le chat-sauvage, le caracal, la civette etc… Les amoureux des oiseaux seront tout aussi comblés avec pas moins de 4700 espèces recensées.