Créée en 2000, l’association African Parks s’est donnée pour mission de réhabiliter et de gérer un certain nombre de parcs nationaux africains en partenariat avec les gouvernements locaux et les communautés concernées. Aujourd’hui, elle gère 15 parcs nationaux dans neuf pays différents, soit plus de 10 millions d’hectares au Bénin, en Centrafrique, au Tchad, au Congo, au Malawi, au Mozambique, au Rwanda et en Zambie. L’objectif est d’arriver à 20 parcs en 2020. Partant du constat que si ces parcs sont en perdition car mal gérés, l’accent doit être mis sur l’aspect économique du projet. Il faut que ces les parcs redeviennent attractifs pour le tourisme de safari. La solution : accroître les populations d’animaux en réduisant le braconnage avec des gardes mieux formés et mieux payés et en réintroduisant des animaux. Si les visiteurs reviennent, cela veut dire de nouveaux emplois pour les locaux, des villages qui sortent de la pauvreté et une faune sauvage respectée car source de revenus.
En 2017, African Parks a mené 22 recensement de faune sauvage dans 7 parcs, équipé 200 animaux de colliers émetteurs (onze espèces différentes). La même année, elle a réintroduit 18 rhinocéros noirs dans le parc d’Akagera, au Rwanda où il avait disparu depuis 2002, et dans le parc de Liwonde, au Malawi. Elle a aussi délocalisé 500 éléphants des parcs de Liwonde et de Majete, toujours au Malawi, pour repeupler le parc de Nkhotakota. Au Tchad, 81 éléphanteaux sont nés, faisant passer la barre de la population à plus de 500 et stoppant enfin son lent et inéluctable déclin ! Grâce à ces réintroductions, les parcs de Majete (Malawi), d’Akagera (Rwanda) et de Zakouma (Tchad) ont de nouveau le statut « Big Five » qui attire les amateurs de safaris. Les donations privées ont permis à African Parks de créer plusieurs centres de formation de rangers.
Avec 1 000 gardes, elle est aujourd’hui à la tête de la plus importante force de protection de la faune de toute l’Afrique ! Toujours en 2017, ces gardes ont accompli 113 159 jours de patrouille, réalisés 501 arrestations et détruits 48 151 pièges. Dans le seul parc d’Odzala, au Congo, ils ont confisqué 31 tonnes de viande de brousse et 53 armes à feu.
L’impact économique généré par African Parks parle de lui-même. Elle a payé 8.54 millions de dollars de salaires et les parcs ont rapporté 4 millions de dollars. Au Rwanda, par exemple, le parc d’Akagera a accueilli 37 284 visiteurs, dont 18 240 locaux, et a dégagé un revenu de 1,6 million de dollars, soit une augmentation de… 550% par rapport à 2010, année où il est passé sous la gestion de l’association. Il s’autofinace désormais à hauteur de 75%. En 2017, African Parks aura investi 43,5 millions de dollars dans la protection de la faune et de la flore africaine.
Pour en savoir plus et aider cette association : AFRICAN PARKS