Des Comores à Madagascar en passant par le Mozambique, nombreuses sont les femmes qui portent le msindanu, ce masque de beauté à base de bois de santal à qui elles attribuent nombre de vertus.
Au Mozambique, dans l’archipel des Quirimbas, il n’est pas rare de surprendre un groupe de femmes s’aidant mutuellement à se passer une pâte blanche sur le visage. Le rituel est toujours le même. D’un mouvement circulaire régulier, une des femmes frotte un morceau de bois de bois de santal sur une pierre de corail, dont la surface légèrement granuleuse, permet d’obtenir une pâte très fine à laquelle est ajoutée un peu d’eau.
Les femmes recueillent ensuite la pâte du bout des doigts et se l’applique en couche plus ou moins épaisse sur le visage où elles la laisseront sécher une bonne partie de la journée. Selon les régions, les femmes y ajoutent d’autres plantes et des épices (safran, jasmin, curcuma, ylang ylang…) pour rendre le masque de beauté plus plaisant à porter.
Le msindanu (aussi appelé mussiro, m’zindzano ou n’siro selon les régions) possède diverses propriétés : il protège la peau des femmes du soleil et des insectes lorsqu’elles travaillent aux champs, purifie les peaux acnéiques, élimine les boutons, unifie le teint, réduit les tâches sur le visage et les rides. On dit aussi que les femmes l’appliquent après l’accouchement pour raffermir la peau de leur ventre.
Lors des mariages, la pâte devient maquillage. Les femmes rivalisent alors d’imagination pour parer leur visage de motifs floraux et géométriques.