Safari en Tanzanie : les gorges d’Olduvai

Les gorges d’Olduvai se trouvent dans la partie nord-est de l’Aire de Conservation du Ngorongoro (NCA), à proximité du Serengeti. Là, dans ce paysage semi-désertique profondément marqué par l’érosion, un petit centre d’accueil explique avec modestie l’importance de ce site pour la connaissance de nos origines. Fouillé dès 1931 par Mary et Louis Leakey, le site livra en effet les premiers ossements de l’Australopithecus boisei, ou « Zinjanthrope », ainsi que de l’Homo habilis.

Terre rouge et blanche, profond canyon entaillant la terre, soleil de plomb… le lieu a tout de la création du monde. De la plate-forme d’observation, la vue court loin vers l’horizon mais c’est sous les pieds que le plus intéressant réside. Certes, ce n’est pas le plus visuel et il faut une bonne paire de jumelles pour apercevoir la plaque qui célèbre la découverte en 1959, par Mary et Louis Leakey, du crâne d’Australopithecus boisei, plus connu sous on petit nom de  « Zinjanthrope », un de nos lointains ancêtres. Cette découverte sera suivie en 1973, de nombreux autres ossements d’Homo habilis. Installée au fond d’un canyon interdit d’accès, la plaque est encore entourée de fragments de pierres taillées. Entreprises en 1931, les fouilles ont livrées quantité de fossiles d’animaux vieux, pour certains, de plus d’1,8 million d’années.

Safari en Tanzanie

L’évolution de l’homme selon Olduvaï

Appelé « berceau de l’Humanité », le lieu doit sa richesse aux événements géologiques qui se sont succédés dans la région au fil des millénaires. Un lac fréquenté par la faune et donc par les peuples de chasseurs-cueilleurs, un ensevelissement rapide suite à une intense activité volcanique, une érosion importante…cette conjonction de facteurs favorables, assez unique, a permis aux époux Leakey de tracer les premiers jalons de l’origine de l’Homo sapiens. Selon Mary Leakey, qui a écrit de nombreux ouvrages sur la question, la fréquentation du site d’Olduvai par les hominidés peut être divisée en deux grandes périodes  : l’Oldowayen (présence de galets taillés et de quelques proto-bifaces) et l’Acheuléen (1,3 million d’années, bifaces et petit outillage sur éclat). Le site mériterait plus d’entretien et de nouveaux aménagements afin de rendre sa visite plus palpitante. Il y a là beaucoup à apprendre, tout reposera donc sur les connaissances de votre guide. Si le sujet des origines de l’homme vous passionne, vous pouvez aussi prévoir de visiter les autres sites archéologiques de l’Aire de Conservation du Ngorongoro : Laetoli et l’abri sous roche de Nasera qui renferment des os fossiles d’Australopithecus boisei (1,75 million d’année), d’Homo habilis ainsi que des empreintes de pas d’hominidé datant de 3,6 millions d’années, trouvées en 1975.