Tanzanie, dans les pas de nos ancêtres

En Tanzanie, le site d’Engare Sero abrite le plus grands nombre d’empreintes de pas humains jamais découvert en Afrique ; pas moins de 400 figées dans une ancienne coulée de boue volcanique aux pieds du volcan Ol Doinyo Lengaï, « la montagne de Dieu » en langage Massaï. Ces empreintes viennent d’être étudiées par un groupe de chercheurs américains. En partie connues depuis 2006, elles avaient attiré l’attention des chercheurs depuis 2008, qui les pensaient âgées de 120 000 ans. La nouvelle datation indique entre il y a -19 000 et -5 000 ans. Ces traces semblent avoir été laissées par des Homo sapiens. Selon les chercheurs, un groupe était composé de 16 adultes — 14 femmes et deux hommes — et d’un jeune homme, marchant rapidement ensemble. Une répartition que l’on retrouve toujours parmi les groupes de chasseurs-cueilleurs modernes à la recherche de nourriture. De quoi penser que nos ancêtres du Pléistocène supérieur avaient déjà réparti la charge de travail par sexe.

La Tanzanie, c’est aussi la mythique piste de Laetoli, des empreintes de pas laissées dans des dépôts de cendres volcaniques humides il y a 3,5 millions d’années. Trouvées à 45 kilomètres au sud des gorges d’Olduvai de 1976 à 1977 par la paléontologue Mary Leakey, ces empreintes ont été laissées par des individus se déplaçant comme des bipèdes. On les attribue généralement à un hominidé bien connu, Australopithecus afarensi. Sans oublier également les gorges d’Olduvaï  ou, en 1959, Mary et Louis Leakey, paléontologues, découvrent le crâne d’une espèce jusqu’alors inconnue, Paranthropus boisei, âgé de 1,75 million d’années, confirmant ainsi l’hypothèse de Charles Darwin selon laquelle l’Afrique est le berceau de l’humanité. En 1960, les Leakey devaient renforcer cette théorie en trouvant, toujours à Olduvai, le premier fossile de l’espèce Homo habilis (entre 1,5 et 2,3 millions d’années), qui savait fabriquer des outils primitifs en pierre  !

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