Situé dans le centre de Tanzanie, le parc national de Ruaha est le deuxième plus grand parc du pays. Peu programmé par les voyagistes car loin des autres parcs (Tarangire, Manyara, Ngorongoro, Serengeti…), il mérite pourtant presque un voyage à lui seul tant ses paysages sont diversifiés et sa faune nombreuse ! Traversé par la rivière Ruaha, qui lui a donné son nom, le parc national de Ruaha couvre 10 300 km². Cet immense territoire offre une multitude de paysages très différents même si la savane arbustive parsemée d’acacias prédomine. Ces plaines sont le paradis des grands herbivores (girafe, grand koudou, antilope, buffle, zèbre, gazelle, élan…). Son originalité vient de ses grandes forêts de baobabs, plusieurs fois centenaires, et ses escarpements rocheux (kopje) qui culminent à près de 2 000m d’altitude, fief des léopards et des lions.
Située au sud-est de la Tanzanie, la réserve du Sélous, classée au patrimoine mondial par l’UNESCO, fait partie d’un vaste territoire d’environ 155 000 km² dont une partie seulement est ouverte au safari touristique. Le reste est classé en réserve de gibier et fut pendant longtemps un territoire de chasse. Créée en 1922, elle doit son nom à l’explorateur anglais Frederick Courteney Sélous, né à Londres en 1852. A peine âgé de 19 ans, le voici au Cap avec la ferme intention de partir à la découverte d’une Afrique australe encore méconnue. En 1872, il part seul au nord du fleuve Limpopo, en territoire Ndebele. Il est reçu par le roi Lobengula qui lui accorde le privilège de chasser sur ses terres. Commence alors une longue période d’exploration qui l’amène jusqu’au bassin du Congo en passant par le Botswana, l’actuel Zimbabwe, la Tanzanie.
Avec 45 000 ha, le parc du Fish Rover Canyon protège un paysage essentiellement minéral tailladé par des rivières, cascades et torrents. Jadis région agricole, la région et son fragile écosystème, désormais protégés, commencent seulement à se reconstituer. Le canyon a commencé à se former il a plus de 500 millions d’années, lorsqu’un glissement des plaques tectoniques a provoqué une faille naturelle. L’érosion a fait depuis fait son œuvre grâce à la Fish River, la plus longue rivière namibienne, qui a taillé son chemin dans le granit. 500 m de profondeur, 160 km de long, 27 km de large…les chiffres sont éloquents qui placent le Fish River Canyon au premier rang des canyons africains et au second au niveau mondial, tout juste devancé par le Grand Canyon.
Le CNRS et le quotidien Le Monde viennent de mettre en ligne une vidéo très intéressante qui dévoile nombre de secrets sur l’origine des peintures rupestres des Monts Matopos, au Zimbabwe. Situé au sud-est du Zimbabwe, à proximité de la ville de Bulawayo, le parc national des Monts Matopos a été créé en 1953 afin de préserver une nature particulière et la culture des San. Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2003, le parc, d’une superficie de 4 000 km², doit son nom aux Ndebele, peuple local, qui ont baptisé cet endroit matopos ou « tête chauve », en référence aux étonnant chaos granitiques de roches amoncelées qui caractérisent les collines de cette région du Zimbabwe.
La région de Ndutu se trouve entre le cratère du Ngorongoro et le parc du Serengeti et fait partie de la Ngorongoro Conservation Area (NCA). D’une étendue de 8 288 km², l’aire de conservation englobe des sites naturels prestigieux tels que les cratères du Ngorongoro et d’Empakaai, les volcans Lengaï et Loolmalasin, le lac Eyasi et les sites archéologiques des gorges d’Olduvai et de Laitoli. C’est ici, de novembre à mars, dans ces immenses plaines herbeuses, que commencent à se regrouper et donner naissance à leurs petits, les gnous et les zèbres avant d’entamer leur lente migration vers le nord.
Créé en 1975 et inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1984, le parc national de Mana Pools est le plus reculé des parcs du Zimbabwe. Situé tout au nord du pays, à la frontière de la Zambie et du Mozambique, loin de toute ville et des grandes routes, il abrite de nombreux animaux et protège, grâce à ses 677 000 ha de superficie, des paysages encore quasiment vierges et de toute beauté. Si quelques lodges commencent à s’y installer (Chikwenya Camp), le parc est surtout fréquenté par visiteurs aimant l’aventure. Mana, qui signifie « quatre » en langue shona, désigne les quatre lacs permanents formés par le fleuve Zambèze.